Anonymes

L’art populaire implique la connaissance d’un héritage culturel et se fonde sur le respect de coutumes et de traditions. Au cours de ses premières recherches, Jean Dubuffet s’intéresse et collectionne ce type de créations, essentiellement des sculptures en bois ou en pierre. Plusieurs d’entre elles ne sont pas signées et demeurent des productions d’auteurs anonymes. Il collecte également diverses informations, entre autres sur des ex-voto, des jouets ou encore des exemples de tatouages. Il visite aussi les collections de musées ethnographiques, comme celui de Genève en 1945, où il découvre les masques carnavalesques du Lötschental.
Par la suite, il abandonne ses prospections d’art populaire pour se concentrer sur des créations foncièrement autodidactes et singulières, qui sont l’expression d’une individualité et non d’une tradition partagée.