Morales Díaz, Miguel Ramón
1948, Cuba
Miguel Ramón Morales Díaz vit grâce au soutien de personnes qu’il côtoie dans son ancien quartier et dans lequel il aime se rendre durant la journée. Il prend l’habitude de s’asseoir dehors, avec une pile de papiers recyclés, des morceaux de vieux carton, de tissus ou de bois et quelques crayons de couleur et feutres pour dessiner.
Ses travaux figurent tantôt des scènes de funérailles, des scènes orgiaques et érotiques, mais aussi des portraits, des personnages fantastiques, des paysages bucoliques ou des scènes de la vie quotidienne. Il souligne souvent les contours des personnages pour les séparer du fond de la composition, créant des formes anguleuses et très graphiques.
Il a grandi dans une famille très modeste. Son rêve était de devenir médecin, mais il n’a pu étudier que peu de temps et a dû travailler très jeune pour aider ses parents. Il a exercé plusieurs métiers, notamment menuisier et maçon. Il a été admis une fois dans un hôpital psychiatrique à la suite du décès de sa mère. Il vit seul depuis des décennies et n’a jamais eu de famille. Miguel Morales Díaz est toujours très affable, amical et constamment enclin à communiquer avec les personnes qui l’approchent. Il parle de lui-même à la première personne du pluriel – nous –, comme si quelqu’un d’autre était toujours avec lui et faisait partie de sa propre existence.