Fermeture du musée pour les fêtes de fin d'année

Le musée est fermé le 25 décembre et le 1er janvier 2025.

Voir les horaires

undefined Illustration Buffalo-Bill
Illustration Buffalo-Bill, Pujolle, Guillaume, 1947

Pujolle, Guillaume

1893-1971, France

Pujolle, Guillaume

Guillaume Pujolle (1893-1971) est né à Saint-Gaudens, en France. Son père est ébéniste et le jeune garçon travaille dès son adolescence dans l’atelier familial. En 1913, il s’enrôle dans l'armée. Après avoir été fait prisonnier durant la Première Guerre mondiale, Pujolle est libéré et devient douanier à Metz où il s’engage en politique. Par la suite, il se marie, mais sa jalousie, son excessive méticulosité et son obsession de l’ordre l’amènent à de violents emportements et à une tentative de meurtre sur sa femme. Hospitalisé une première fois, l’auteur est définitivement interné à Toulouse à l’âge de trente-trois ans. Il semble que Guillaume Pujolle commence à dessiner à l’hôpital à partir de 1935. Son médecin, le Dr Gaston Ferdière, l’encouragera et collectionnera ses travaux.

Alternant entre figuration et abstraction, les dessins de Guillaume Pujolle sont composés de flammèches, courbes et droites qui se disputent l’espace, et peuplés d’oiseaux de nuit, de bateaux volants, d’avions, ainsi que de personnages étranges et tourmentés. Des éléments naturels, comme le vent, l’eau ou le feu, s’ajoutent à ces compositions.
L’auteur trace de manière aléatoire, sur des feuilles disposées au sol, des traits sinueux ou rectilignes à l’aide d’un compas, d’une équerre et d’une règle. Son corps entier participe à la genèse de l’œuvre et ses impulsions gestuelles sont traduites sur le support. Les courbes se croisent et s’enchevêtrent, les lignes engendrent des volutes, des arabesques et des formes tourbillonnantes. La multiplicité des points de vue – les visages de face, les corps de profil –, les variations d’échelle et la présence d’anamorphoses contribuent à rendre le contenu de ses compositions énigmatiques.

Guillaume Pujolle emploie divers produits pharmaceutiques dérobés dans le laboratoire de l’hôpital où il demeure qu’il applique en lavis, comme de la teinture d’iode, du bleu de méthylène et du mercurochrome. Il fait aussi usage d’encres, de crayons de couleur et de gouache, et fabrique lui-même ses instruments de travail, notamment ses pinceaux, confectionnés à l’aide de ses propres mèches de cheveux et de papier roulé en guise de manche. Ses outils sont conservés dans un coffret en bois fermé à clé, dont il ne se sépare jamais.  Ce créateur n’accorde que peu de valeur artistique à ses dessins et les offre, les vend pour de modiques sommes ou les échange contre du tabac.

A partir de 1947, Guillaume Pujolle ne dessine probablement plus, mais il réalise des travaux de menuiserie. Il se fabrique aussi des bagues, des objets talismaniques, des simulacres de poignards, ainsi que des miniatures d’avions ou de bateaux à partir de matériaux de rebut et de morceaux de bois grossièrement taillés. Dans ces œuvres insolites, les objets du quotidien sont détournés de leur fonction et revêtent un sens inédit et déconcertant, comme son revolver fait avec le manche d’une brosse à dents. L’auteur cesse toute activité après quatorze ans de création, et décède à Toulouse.

Sélection d'œuvres

de la collection

En relation avec l'auteur·rice

undefined null
Toute l'année

Exposition permanente

Le musée expose en permanence une partie de sa collection, notamment des créations d’autrices et d’auteurs majeur∙e∙s comme Aloïse Corbaz, Augustin Lesage, Marguerite Sirvins et Auguste Walla. Les oeuvres d’Art Brut sont réalisées par des autodidactes. Solitaires, personnes vivant en marge de la société, patient·e·s d’hôpitaux psychiatriques, elles et ils créent à l’écart de la tradition et des modes artistiques, sans se préoccuper de la critique du public ni du regard d’autrui.


Horaires

Tous les jours de 10h à 20h (sauf le mardi)

Billets

Acheter son billet